Késako que les Philo-Cognitifs ?
Le terme philo-cognitifs est une nouvelle appellation des « surdoués » ou encore des « hauts potentiels intellectuels ». Lorsque l’on prononce le nom de surdoué, haut-potentiel intellectuel, voire précoce, on peut être considéré comme une personne agaçante, et qui est supposée être intellectuellement supérieure aux autres. Or il ne s’agit absolument pas de cela. C’est en fait surtout une manière de penser qui est différente des autres.
Ce n’est pas un trouble, ce n’est pas non plus une maladie. En tout cas d’un point de vue médical. Et malgré cela, sur certains aspects cela devient handicapant pour certains.
Il faut savoir qu’à l’heure actuelle, en ce qui concerne les enfants précoces, il y en a 30 % qui sont en échec scolaire et parmi les adultes, beaucoup qui sont en marge de la société.
Au niveau des appellations vous avez aussi celui du « Zèbre ». Effectivement quand on voit un troupeau de zèbres ; on n’arrive pas à les distinguer, cependant si on les prend individuellement on verra qu’ils sont tous différents de par leurs rayures. Ce nom de zèbre a été instauré par la Psychologue Clinicienne et Psychothérapeute Jeanne SIAUD-FACCHIN, qui se consacre justement aux Zèbres, ces surdoués qui peuvent être incompris.
La dernière appellation connue est donc « philo cognitif » qui existe grâce à un livre sorti en janvier 2019 se nommant « Les Philo-cognitifs : Ils n’aiment que penser et penser autrement » coécrit par Fanny NUSBAUM, Olivier REVOL, Dominic SAPPEY-MARINIER. Ici, ils expliquent que les philo-cognitifs ont une manière de penser différente, mais surtout qu’ils n’arrêtent pas de penser, jamais. Eh oui ! Non-stop, nuit et jour !
Ceci peut être perturbant pour certains et être comparée à de l’hyperactivité cérébrale.
Les caractéristiques des philos cognitifs
Les pensées en arborescence
Effectivement, avant tout, être Philo-Cognitif, c’est d’avoir un traitement des informations qui est rapide.
Par exemple : Je vais vous demander d’imaginer tout de suite un bateau. Et ce pendant 2 secondes.
À ce stade peut-être que vous avez vu un paquebot ou alors un voilier (peu importe), peut-être éventuellement la mer et le port.
En ce qui concerne le philo-cognitif, à la seconde même, il aura vu le bateau, avec tous les détails qui le caractérisent, il verra aussi la mer, le port voir tous les détails du port. Dans la mer, il va peut-être visualiser des dauphins ; des dauphins il va visualiser une île, il va pouvoir éventuellement penser à Tahiti et pourquoi pas penser au gel douche puisqu’effectivement il y a une marque qui s’appelle « Tahiti » dans les gels douche. Et de ce gel douche le philo-cognitif peut se dire : « ah oui c’est vrai je n’ ai plus de gel douche, il va falloir que j’aille faire les courses ! ».
Et tout ça en deux secondes …
Donc là, ainsi décrit, vous pourriez-vous dire oui et alors ? Mais dans la vraie vie cela peut devenir ceci :
On demande à un philo-cognitif de penser à un bateau aussitôt il vous répond « Ah oui, ça fait penser qu’il faut que j’aille faire mes courses ».
Cela peut être très perturbant pour la personne qui est en face. Certains vont vous dire que vous passez du coq à l’âne ; voire éventuellement vous reprocher de ne pas l’écouter. Alors qu’en fait, l’écoute est là mais le cheminement dans la tête est différent. Le philo-cognitif a une certaine logique avec un fil conducteur. C’est ce que l’on appelle les fameuses « pensées en arborescence » ; D’une pensée, à la seconde vous en avez 5, et à partir chacune de ces 5 pensées, vous en avez à nouveau 5 et ça peut aller plus loin.
Alors, Le désavantage, c’est que lorsqu’on a des pensées négatives, la dépression n’est pas loin mais l’avantage c’est quand on a des projets, des idées et de pouvoir les accomplir, cela facilite la créativité, entre autres.
De plus, ils peuvent avoir éventuellement des facilités avec des acquisitions précoces et aisée du savoir et des connaissances. Cependant, ils peuvent aussi avoir des soucis de découragement. C’est-à-dire qu’en ayant des facilités ; au moindre grain de sable ; ils peuvent se sentir incapables de faire certaines tâches et donc préfèrent les éviter plutôt que d’échouer. D’où les soucis d’Estime de Soi. Aussi, c’est savoir s’encourager ou encourager un enfant afin de pouvoir aller au delà de la zone de confort et des peurs pour faire remonter cet estime de Soi.
Le perfectionnisme
Il s’agit souvent d’une non-satisfaction de ce que l’on fait. On peut se dire : « J’aurai pu faire ceci ou encore cela », »J’aurai pu faire mieux »,d’où la pression que les philo-cognitifs peuvent se mettre sur les épaules. Les jugements sur soi-même mais aussi sur les autres à qui ont peut demander la même exigence de perfectionnisme. Et l’Estime de Soi est encore touché.
Mais cela peut être un avantage, surtout lorsque certains travaux demandent de la précision ou de l’organisation.
Il faut bien comprendre que la perfection n’existe pas. Que malgré les temps qui court où il faut tout faire vite, il faut tout faire bien , c’est d’accepter que le mieux d’aujourd’hui n’est pas le mieux d’hier ou de demain.
Ceci fait d’ailleurs parti des 4 accords toltèques de Miguel Ruiz : » Faites toujours de votre mieux « .
Quelles que soient les circonstances,faites toujours de votre mieux, ni plus, ni moins. Mais rappelez-vous que votre mieux ne sera jamais le même d’une fois à l’autre. Extrait du livre « Les quatre accords Toltèques ».
Il esiste aussi une version pour les enfants agrémenter d’une petite vidéo.
Décalage entre la maturité intellectuelle et la maturité émotionnelle
Effectivement ça se voit plus sur les enfants.
Un enfant de 3-4 ans peut avoir une maturité intellectuelle d’un enfant de 15-16 ans. Seulement d’un point de vue émotionnel c’est encore un petit bout de 3-4 ans. Ce qui fait que cela peut être perturbant que ce soit pour lui ou pour la personne qui est en face.
C’est là où nous en tant que parents nous avons un rôle à jouer. Il est important de ne pas le prendre comme un enfant/adolescent et pour le coup lui parler comme à un adolescent. On peut lui parler normalement tout en comprenant que c’est un enfant de 3-4 ans avec ses propres émotions qui seront celles d’un petit enfant et non ceux d’un adolescent !
L’hyperesthésie (hypersensibilité)
Ils vont réagir à des stimulus sensoriels, donc liés aux cinq sens
Par exemple, un simple bruit peut nous empêcher de penser car on est obnubilé par ça et notre pensée va aller ailleurs et vu que la pensée est en arborescence…. Cela peut être au niveau des odeurs, mais aussi la lumière et le toucher (où par exemple, certaines matières et textures de tissus feront réagir vivement).
L’hyperémotivité
Il a été prouvé scientifiquement que certaines zones du cerveau hyperactive sont liés aux émotions. D’où effectivement des émotions exacerbées appelée hyperémotivité.
Donc en tant que parents d’enfants philo-cognitifs, il faut comprendre qu’ils ne font pas de caprices mais surtout qu’ils ne savent pas gérer leurs émotions face à une éventuelle frustration ou tristesse ou autre. Effectivement un tout petit rien pour nous, peut paraître énorme pour eux. Et il en est de même pour les adultes où un petit rien pour certaines personnes sera énorme pour les adultes Philo-cognitifs. En tant qu’adulte nous arrivons à mieux gérer nos émotions normalement, mais pour les enfants, ils ont besoin d’aide et notre rôle en tant que parents est donc de pouvoir les aider à gérer ses émotions.
Une des solutions qui permet bien d’aider l’enfant à réagir face à certaines situations au niveau émotionnel est ce qu’on appelle la communication bienveillante ou encore CNV (communication non violente).
Voici quelques ouvrages destinés aux enfants et très bien fait de par leur mise en situation illustrées par des BD. Ayant fait les formations de communication bienveillante d’Adèle Faber et Elaine Mazlish, je peux vous garantir que cela a bien fonctionné pour mes enfants atypiques avec leur côté philo-cognitifs. Le résultat s’est vu au bout de quelques mois et c’est vraiment super de voir des enfants nommer leurs émotions plutôt que de les garder en eux, ou pire, voir éclater leur colère.
Voici les deux ouvrages qui nous ont aider.
Remise en question
Être Philo-cognitif c’est aussi se remettre perpétuellement en question. Le côté négatif, c’est que si on se remet tout le temps en question, on peut perdre confiance en soi. Mais j’aime bien le voir d’une autre manière. Se remettre en question pour moi, c’est aussi apprendre de ses erreurs, pouvoir en apprendre quelque chose et les transformer pour avancer différemment en cherchant d’autres solutions.
Dans, cette remise en question il y a aussi une quête pour le philo-cognitif concernant l’origine de l’homme ; Mon fils, quand il avait 4 ans m’a demandé : « Qui a créé Dieu ? et qui a créé le Big Bang ? ». Mais c’est aussi se poser des questions sur ce qui se passe après la mort, ou lors du passage de la mort. Et ces questionnements peuvent se faire très très jeune (3 ans pour mes loulous !).
L'empathie
Le philo-cognitif sera quelqu’un d’empathique, c’est-à-dire qu’il va comprendre le sentiment des autres.
Et c’est là où il faut faire attention pour ne pas vivre les émotions des autres, et donc du coup, prendre leurs charges et/ou vouloir sauver tout le monde…
L'intuition
Un philo-cognitif va faire fonctionner son cerveau droit avant son cerveau gauche. Cela peut paraître paradoxal pour certains qui associent uniquement le philo-cognitif à la surdouance ou au haut potentiel intellectuel, vu que le cerveau droit correspond plus au côté créatif et intuitif alors que le côté gauche c’est plus l’intellect ! Et pourtant cela a été prouvé, scientifiquement. C’est pour ça qu’ils sont très intuitifs aussi.
Avoir de l’intuition nous permet d’aller à l’essentiel, de ressentir certains lieux, certaines situations, certaines personnes et surtout nous amener vers notre chemin de vie.
L'injustice
Eh oui, ils sont aussi très sensibles à la justice. Ils ne comprennent pas l’inégalité des choses. Le sentiment d’injustice est puissant.
Beaucoup d’entre eux ont déjà cette blessure dès l’enfance car ils peuvent avoir été mis à l’écart parce qu’ils ne sont « pas comme les autres » et vivre des situations injustes qui du coup avec leur hyperémotivité peut prendre des proportions énormes.
Diagnostic
Pour se faire tester, si vous soupçonner que vous, votre enfant ou une personne que vous connaissez, peuvent être Philo-cognitifs, il va être important d’aller voir un thérapeute qui soit spécialisé.
Certaines personnes peuvent passer par des psychologues scolaires en ce qui concerne les enfants (consultations qui certes sont gratuites, mais malheureusement les personnels ne sont pas formés pour tester les troubles associés) et ne font pas non plus de suivis par la suite ! Ce qui fait que malgré un test de QI plutôt élevé quand ils voient un individu testé présenter un profil hétérogène (c’est-à-dire que tous les résultats ne sont pas aux mêmes niveaux (sur le fameux test de QI); ils vont le considérer comme non haut potentiel intellectuel. Alors que la personne est haut potentiel intellectuel, mais avec des trouble(s) associé(s).
En ce qui concerne les enfants, vous pouvez aussi faire tester gratuitement dans un CMP (cependant l’attente est vraiment longue, entre un et deux ans).
Ensuite vous avez bien sûr le libéral, c’est beaucoup plus rapide mais par contre cela a un coût ! Mais cela permet d’avoir un suivi par la suite et nombre d’entre eux font aussi des tests complémentaires pour avoir tous les éléments et enfin de poser un diagnostic.
Conclusion
Voici donc quelques caractéristiques des Philo-cognitifs. Bien sûr, cette liste est non-exhaustive. Vous pouvez vous retrouver dans toutes ses caractéristiques mais aussi seulement dans quelques-unes, chaque être humain étant différent.
Toutefois, je ne vous ai décrit que quelques caractéristiques des philo-cognitifs sans troubles associés.
Testé ou pas, je pense qu’il peut être intéressant de se poser des questions sur soi-même ou des personnes de notre entourage, car cela peut expliquer que c’est en vous, que l’on nait comme cela et que vous mourrez comme cela.
Ce n’est une malédiction que si vous le vivez ainsi car lorsque l’on y travaille et que l’on s’aide de certains outils, la vie en tant que Philo-cognitif est belle. Et malgré les aléas de la vie, cela nous permet quand même de pouvoir avancer, c’est une véritable chance.
Chaque philo-cognitif a sa particularité et de cette particularité, il peut en faire un atout.
Si vous désirez en discuter, je me tiens à votre disposition et si vous voulez qu’on travaille ensemble, en énergétique et en développement personnel, je me tiens à votre disposition.